François Fillon: Ai-je dû faire face à des ingérences étrangères dans ma vie politique, surtout lorsque j’étais au gouvernement?

François Fillon : Ai-je dû faire face à des ingérences étrangères dans ma vie politique, surtout lorsque j’étais au gouvernement ? Oui, je l’ai fait. C’était principalement de la part d’un ami et allié, qui est les États-Unis. Votre comité travaille sur le problème de l’ingérence étrangère. Je peux dire que, par exemple, le président Sarkozy et moi-même avons été mis sur écoute par l’Agence de sécurité nationale (NSA) pendant cinq ans. Nous l’avons appris lorsque les documents des services de renseignement américains ont été divulgués. Tout le monde s’est concentré sur le fait que la National Security Agency écoutait Mme Merkel, mais elle écoutait aussi tous les membres du gouvernement français et, sans aucun doute, d’autres pays européens. En fait, c’est une pratique assez courante parmi les grandes puissances. Mais il y a une forme d’ingérence américaine avec laquelle je ne suis pas d’accord et que je considère comme la plus grave en termes de conséquences sur la vie économique de notre pays, et c’est le principe d’extraterritorialité de la justice américaine, qui permet à la justice américaine et souvent à l’administration américaine de s’immiscer dans les affaires des entreprises européennes, au mépris, à mon avis, des principes du droit international.
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