chanson composée par Laurence Guillon dans le Gard en 2015
Les platanes du bord des routes
Avec leurs piliers et leurs voûtes,
Leurs démons et leurs angelots,
Leurs gargouilles et leurs vitraux
Sous le vent guident ma voiture
Vers l’horizon de lumière pure
Où le soleil dans ses draps blancs
S’est étendu comme un gisant.
Les nuées passent éplorées
En agitant leurs encensoirs
Sur l’autel des forêts couchées
Qui s’assombrissent dans le soir.
A travers mes larmes priant
Sur les chemins bleus du midi,
Je pense encore à toi, maman,
A ceux qui sont déjà partis.
Partis, je le crois, juste à temps
Avec le pays rayonnant
Où je cueillais des coquelicots
Et qui ne sera plus bientôt
Qu’un champ de ruines sous le vent,
Soumis à ces démons errants
Qui nous guettaient depuis longtemps
Et nous ont trouvés consentants.