Vote suivant ! (hors-série spécial élections) 🎠🎠🎠
En cette période électorale, et donc électoraliste, une chanson un peu noire et tragique mais pas complètement désespérée. Une invitation à reconsidérer les fondements du système… On vous laisse nous dire ce que vous en pensez en commentaires… Et n’oubliez pas de vous abonner, cela nous aidera à augmenter notre visibilité.
#Démocratie #SuffrageUniversel #Léviathan #Légistative2022
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PS. Les derniers couplets sont une violente aspiration au retour de la justice et l’expulsion de tous les parasites qui utilisent leurs bonnes places pour saigner notre pays pour des intérêts particuliers ou partisans. Il s’agit d’une pure vue humaine un peu emportée par le style de la musique utilisée. Mais nous savons que le roi revenant à la tête du pays serait capable, après avoir restauré le droit et la justice, de pardonner comme le fit Louis XVI dans son testament. Cf. infra.
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Texte et interprétation : © Les Pestiférés
Sur la musique de Jacques Brel
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« Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous sous des vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravissants. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits : cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des ronces ? Ainsi tout bon arbre porte de bons fruits, et tout arbre mauvais de mauvais fruits. » - Saint Matthieu – VII – 15-17
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« Je recommande à mon fils s’il avait le malheur de devenir roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, qu’il doit oublier toute haine et tout ressentiment, et nommément tout ce qui a rapport aux malheurs et aux chagrins que j’éprouve. Qu’il ne peut faire le bonheur des peuples qu’en régnant suivant les lois, mais en même temps qu’un roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile. […] Je pardonne encore très volontiers a ceux qui me gardaient, les mauvais traitements et les gênes dont ils ont cru devoir user envers moi. […] Je finis en déclarant devant Dieu et prêt à paraître devant lui que je ne me reproche aucun des crimes qui sont avancés contre moi. » - Testament de Louis XVI.
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« Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. » - Bossuet - Sermon
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« Et lorsque le malade aime sa maladie, qu’il a peine à souffrir que l’on y remédie ! » – Pierre Corneille - Le Cid
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Aujourd’hui c’est Grand’ Messe, comme tous les cinq ans,
La gueuse en grande prêtresse appelle ses servants :
« Vote suivant, vote suivant !… »
Invoquant les auspices de la déesse raison,
Elle offre en sacrifice le destin de la nation.
« Vote suivant, vote suivant !… »
Et les cérémoniaires recoivent les chèques en blanc,
Cadeau de l’anniversaire qu’on fête au Léviathan.
« Vote suivant, vote suivant !… »
La loge déclare ouverte la sournoise élection
D’un loup briguant la tête du troupeau des moutons.
« Vote suivant, vote suivant !… »
Consultation plénière, tous partent en procession
Remplir l’urne funéraire de leurs belles illusions.
« Vote suivant, vote suivant !… »
Aux bureaux voilà qu’ils se pressent donner leur consentement
C’est là toute la finesse du libre asservissement.
« Vote suivant, vote suivant !… »
Là se tient Monsieur le Maire, il a l’air si content :
« Aux élections dernières, y’avait pas autant de gens ! »
« Vote suivant, vote suivant !… »
La cocarde à la veste, il savoure le moment
Où le bon peuple manifeste son servile dévouement.
« Vote suivant, vote suivant !… »
Signe que la propagande sauvera encore une fois
La caste et ses prébendes qu’elle usurpa aux rois.
« Vote suivant, vote suivant !… »
Et à chaque échéance, nous, on vote en se disant
Qu’un jour viendra notre chance, qu’on peut pas perdre tout le temps !…
« Vote suivant, vote suivant !… »
Et on remonte sur le manège, repeint pour l’occasion,
Qu’importe si c’est un piège, qu’importe s’il tourne en rond !
« Vote suivant, vote suivant !… »
Sortilège à sornettes où charmeurs et serpents
Tiennent le coq par la crête, le vident de son sang.
« Vote suivant, vote suivant !… »
Ma patrie, ma pauvre mère, on muselle tes enfants,
Et toi, on te fait taire à coups de tranquilisants !
« Vote suivant, vote suivant !… »
Quand se lèvera-t-il le Prince de la France au Roi dormant,
La délivrer des pinces de tous ces mécréants ?
« Vote suivant, vote suivant !… »
Et eux quoiqu’on en fasse, des bagnards, des pendus,
Ils seront à leur place tant qu’on ne les revoit jamais plus.
Eux et tous leurs « Vote suivant, vote suivant !… »