Hybris, Hagit Grossman

Hybris, Hagit Grossman lecture par Christian St-Paul Hybris Tomber dans tes eaux sans savoir que ce sont tes eaux. Tomber, avoir le mal de mer infiniment. Tu es le monde bleu où je ne cesserai pas de nager parce qu’il n’y a pas d’autre fin que de nager en ces eaux. Je ne connais d’autre terre que ces eaux dont je garde l’empreinte turquoise sur mes bras, le Léviathan nageant dans ma chair, j’étais la chair de ta chair et nous étions l’arbre portant le fruit sur les fleuves tumultueux de mon Amour. La lumière du shabbat est allumé et le feu brûle. Nous adorions le soleil de midi sur ta couche, j’étais submergée de soleil, et tu m’as dit: tu es submergée de soleil. Puis je fus pleine de toi, je devins grande et lointaine Et le silence cessa, l’Océan fut. Radio Occitanie, « Les Poètes », 2016
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