MARION MARÉCHAL détruit APOLLINE de MALHERBE sur L’AFFAIRE THOMAS

Encore un abominable assassinat en France dont on connait l’origine mais visiblement ni le gouvernement ni les médias ne semblent y croire… Imaginez un instant : un groupe d’une dizaine de rugbymen du terroir fait une descente dans une cité, choisissant pour cible une fête bon enfant organisée par des jeunes issus de l’immigration. Armés de couteaux, ils frappent à l’aveugle tous azimuts. Ils tuent un adolescent de 16 ans et en blessent grièvement plusieurs autres. Des témoins rapportent à la presse avoir entendu : « On est là pour planter des Noirs » (ou des Arabes). L’émotion serait – légitimement – à son comble. Une déflagration inouïe. La classe politique, le monde médiatique ne parleraient plus que de ça. À l’Assemblée nationale, sur le pavé parisien retentiraient, à raison, les cris d’indignation à l’unisson. Sauf qu’à Crépol, c’est exactement l’inverse qui s’est passé. C’est un bal rural , comme il en existe depuis toujours dans nos villages – notamment le 15 août -, de ceux que chante Jean Ferrat dans La Montagne, qui a été sauvagement agressé. Mais il faut avoir de bonnes lunettes et un abonnement au Dauphiné libéré pour découvrir, au détour d’un paragraphe, les motivations des meurtriers, clairement exprimées, pourtant, puisque rapportées par deux témoins : « On est là pour planter des Blancs. » Ces jeunes horriblement choqués auxquels, comme d’habitude, on n’a pas su apporter d’autres réponses qu’une minute de silence, une cellule psychologique et une marche blanche, ne peut-on au moins leur faire la politesse de les écouter ? « C’était pas juste une bagarre comme on a l’habitude, où ça s’envoie des petits coups de poing. Les bals de village, on les a tous faits, cet été. Dans un bon bal, il y a toujours des bagarres à la fin, sinon c’est pas un bon bal. Mais là, c’était pas ça. On a vu arriver entre 15 et 20 personnes. On ne les connaissait pas, ils ont sorti les couteaux, ils étaient là pour tuer. On a vécu ça comme un attentat. » Le mot n’est pas neutre. Bien sûr, cette attaque du bal d’un petit village de la Drôme n’est pas comparable, dans son ampleur ni sa préparation, au carnage de la rave party israélienne ou à celui du Bataclan. Mais on y trouve des similitudes : l’offensive est d’autant plus violente qu’elle frappe une fête par essence insouciante. Les victimes sont des jeunes, et même des très jeunes, parfaitement démunis, qui se croyaient en totale sécurité. On disait, autrefois, de certaines cités qu’elles étaient des zones de non-droit. Des sortes de forteresses bien gardées. Mais cela, c’était avant. La démarche n’est plus défensive mais offensive. Les caïds de ces cités jouent aujourd’hui à l’extérieur.
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