Edith Piaf - Une chanson à trois temps (1947) Эдит Пиаф Песня на три такта

A Song In Triple Time chantée au printemps 1947 à Lausanne pour l’émission de la Radio Suisse Romande Песня на три такта UNE CHANSON À TROIS TEMPS (paroles et musique d’Anna Marly) Plus rien ne vais vous demander Que chacun garde ses problèmes Qu’importe encore, il va neiger, Qu’importe encore, il va pleuvoir! Des chevaliers, il y en a plus, Chacun pour soi, et puis quand même Chante pour vous la chanteuse des rues Sur le trottoir pour ceux qui s’aiment... Elle va ainsi en fredonnant... Une chanson à trois temps Qui ne rime à rien du tout Mais qui charme pourtant L’inconnue qui s’en fout Et demain tout le monde La chantera dans la rue Sans l’savoir, sans l’vouloir Sans l’apprendre non plus Une chanson à trois temps Ça traverse les murs C’est l’histoire d’amour D’une Suzon et d’un dur Mais l’histoire on l’oublie C’est un air qu’on retient Une chanson à trois temps Voilà qui est parisien... Une chanson à trois temps... Ce fût un jour comme tant d’autres, Une étrangère vint à Paris Elle avait cru au bel apôtre Des joies faciles de cette vie. Il l’installa au bord du fleuve Dans un palais aux ruines gris, Et lui laissant sa cape neuve, Il la laissa pour toute la vie... Voilà qu’elle traîne maintenant... Un chagrin à trois temps Plus pénible que tout Qui s’affirmera tant Qu’y a des gens qui s’en foutent Du printemps, des oiseaux, Des filles qui croient tout. Un chagrin à trois temps Mais qui rime à beaucoup. Elle pourra en crever Dans un an ou dans trois, Mais personne autour d’elle Ne s’en apercevra, Car l’histoire on l’oublie C’est un air qu’on retient Un chagrin à trois temps Voilà qui est parisien... Un chagrin à trois temps... Elle en mourut comme meurent les autres Dans son palais un soir de vent On l’enterra parmi tant d’autres Au cimetière des innocents. Et sur sa tombe on ne vit guère Que les visiteurs du Samedi Qui s’amusaient à lire des pierres Et revâssaient devant celles-ci. Une chanson à trois temps... Fut sa vie et son cours C’est beaucoup de tourments, Et pourtant c’est pas lourd... Toi, passant qui t’arrêtes, Fais pour elle une prière, On a beau être grand, On finira poussière. Et faut-il encore être Un poète d’amour Pour laisser derrière soi Une chanson de toujours? Car l’histoire on l’oublie, C’est un air qu’on retient... ....Un amour à trois temps Voilà qui est parisien... Une chanson à trois temps... À trois temps...À trois temps... À trois temps...
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