Quatre jours que flambent les villages,
Brûle sous nos pas, la terre du Don.
Lieutenant Golitzine, ne perdez pas courage,
Cornette Obolensky, sellez votre étalon.
Scintillent d’Arbat, des visages familiers,
Par l’allée de la Tzigane, ils entrent au cabaret.
Apportez les coupes lieutenant Golitsyne,
Cornette Obolensky, versez du vin.
Et quelque part, près d’ici, des troïkas passent en coup de vent...
Hélas, nous ne savons pas en quoi est notre manquement.
Lieutenant Golitsyne, ne perdez pas courage,
Cornette Obolensky, sellez votre étalon.
Les chevaux foncent vers le Yar, dans l’obscurité,
Mon jeune cornette, pourquoi donc êtes-vous attristés?
Dans nos salons, sont assis des commissaires
Et, vers les alcôves, ils emmènent nos hétaïres.
Au-dessus du Don morose, nous avançons en escadron
Au combat, le pays-Russie nous enflamme.
Lieutenant Golitsyne, distribuez les munitions
Cornette Obolensky, mettez vos décorations.
Oh, soleil russe, immense soleil,
Le vaisseau-empereur, tel une flèche, s’est figé…
Lieutenant Golitsyne, peut être devrions nous nous en retourner ?
Qu’avons-nous donc à faire d’une terre étrangère ?
Traduction : Sarah P. Struve