Z, film de Costa-Gavras. 1969

Z est un film franco-algérien coécrit et réalisé par Costa-Gavras, sorti en 1969. C’est l’adaptation cinématographique du roman du même nom de Vassílis Vassilikós, écrit à la suite de l’assassinat du député grec Grigóris Lambrákis à Thessalonique en mai 1963, avec comme juge d’instruction dans cette affaire Khrístos Sartzetákis, qui deviendra Président de la République de Grèce de 1985 à 1990. Au festival de Cannes 1969, Z reçoit le prix du jury et le prix d’interprétation masculine (pour Jean-Louis Trintignant). Le film obtient ensuite, en 1970, l’Oscar du meilleur film en langue étrangère pour le compte de l’Algérie et le Golden Globe du meilleur film étranger. C’est lors d’un déjeuner de Jacques Perrin et Éric Schlumberger à Plonéour-Lanvern que le photographe de plateau Félix Le Garrec est engagé, les deux producteurs étant agréablement surpris de la qualité de travail du photographe en découvrant ses œuvres présentées dans la vitrine de son magasin8. C’est lors d’un déjeuner de Jacques Perrin et Éric Schlumberger à Plonéour-Lanvern que le photographe de plateau Félix Le Garrec est engagé, les deux producteurs étant agréablement surpris de la qualité de travail du photographe en découvrant ses œuvres présentées dans la vitrine de son magasin. Le tournage a lieu principalement à Alger (après une suggestion de Jacques Perrin), facilité par les conditions du ministère de la Culture algérien. Des scènes sont notamment tournées dans l’hôtel Saint-George. Les scènes de ballet sont cependant filmées au théâtre des Champs-Élysées à Paris. Costa-Gavras choisit Míkis Theodorákis, compositeur et homme politique grec, pour réaliser la musique du film. Alors emprisonné par le régime des Colonels en raison de son opposition à la dictature, il ne put que difficilement contribuer au film et conseilla à Costa-Gavras et à son musicien Bernard Gérard de choisir des morceaux dans son œuvre. Theodorakis ne découvrira le film et sa musique qu’une fois libéré et exilé en France1. Grigóris Lambrákis était aussi parfois surnommé « l’enfant souriant » (το γελαστό παιδί / to ielastó pedhí), d’où le titre de l’une des chansons du film. On entend également le morceau électronique contemporain Psyché Rock, composé par Michel Colombier et Pierre Henry pour un spectacle de Maurice Béjart. « Ζ » (zêta) est l’initiale du mot grec ancien « ζῇ / zi », qui signifie « il vit » ou « il est vivant ». Les opposants inscrivaient cette lettre sur les murs pour protester contre l’assassinat de Grigóris Lambrákis. Récompenses Le film est récompensé par le prix du jury à Cannes, l’Oscar du meilleur film étranger et celui du meilleur montage. Festival de Cannes 1969 : Prix du jury pour Costa-Gavras à l’unanimité Prix d’interprétation masculine pour Jean-Louis Trintignant Grand prix de l’Académie du cinéma 1969 Oscars 1970 : Oscar du meilleur film en langue étrangère pour le compte de l’Algérie Oscar du meilleur montage pour Françoise Bonnot BAFTA 1970 : meilleure musique de film (Anthony Asquith Award) pour Mikis Theodorakis Prix Edgar-Allan-Poe 1970 du meilleur scénario pour Jorge Semprún et Costa-Gavras Golden Globe 1970 : meilleur film étranger pour le compte de la France et de l’Algérie Prix 1970 de la National Society of Film Critics : meilleur film et 2e place pour le meilleur réalisateur et le meilleur scénario Prix 1970 de la New York Film Critics Circle : meilleur réalisateur pour Costa-Gavras Nominations et sélections Festival de Cannes 1969 : sélection officielle en compétition pour la Palme d’or Oscars 1970 : Oscar du meilleur film étranger Oscar du meilleur réalisateur Oscar du meilleur scénario adapté BAFTA Awards 1970 : meilleur film, meilleur scénario, meilleur montage et UN Award
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