URGENT: COUP D’ETAT AU NIGER : LES MILITAIRES AU POUVOIR DEFIENT LA CEDEAO ET SES ALLIÉS OCCIDENTAUX

Le 26 juillet 2023, le Niger a connu son troisième coup d’Etat en trois ans, lorsque la garde présidentielle a arrêté le président Mohamed Bazoum et que le général Abdourahamane Tchiani, commandant de la garde présidentielle, s’est proclamé chef d’une nouvelle junte militaire1. La communauté internationale a condamné le coup d’Etat et a exigé le retour à l’ordre constitutionnel. La CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) a donné un ultimatum aux putschistes pour rétablir le président Bazoum dans ses fonctions, sous peine de sanctions économiques et politiques, voire d’une intervention militaire234. L’ultimatum expire ce dimanche 6 août, mais les militaires au pouvoir ne semblent pas disposés à céder. Ils affirment avoir agi pour sauver le pays du chaos et de la corruption, et demandent un dialogue national pour organiser une transition démocratique1. La situation est tendue au Niger, où la population est partagée entre le soutien et le rejet du coup d’Etat. Certains pays voisins, comme le Nigeria et l’Algérie, ont exprimé leur opposition à une intervention militaire de la CEDEAO, craignant une escalade de la violence et une déstabilisation de la région23. La CEDEAO et ses alliés occidentaux, notamment la France et les États-Unis, qui ont des intérêts stratégiques et économiques au Niger, vont-ils passer à l’action ou privilégier la voie diplomatique ? L’avenir du Niger et de la démocratie en Afrique de l’Ouest est en jeu.
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