Le fragile secret

Poème-vidéo de Laurent Robert Wang sur des images d’Andreï Tarkovski Le fragile secret Avant que la fin ne t’enlace et soudain ne t’embrasse du baiser des trépassés, Ne t’identifie plus, insensé, au mortel qui te fera tel. En vérité, l’effet en est cruel, le châtiment réel. Que tu le nommes Tao, Seigneur Dieu, Brahman ou Miséricordieux, La Source de ton esprit n’accueille en son infini que celui qui remonte vers Lui. A l’heure des agonies, renonce aux masques de poussière, délaisse ton corps et ses œillères; ils glissent dans la tombe, ne tombe avec eux. Mais lève un instant, un court instant seulement, les yeux de l’écran du mental... et tu connaîtras l’univers et les cieux, les dieux et le Graal. En sa nudité, il est là le Savoir, celui des mythes et des légendes, En sa nudité il est là le secret celui des cryptes et des prébendes. LRW