Gérard Philipe lit ’La Mort du Loup’, Alfred de Vigny

Gérard Philipe dans un enregistrement historique des années ’50 du poème d’Alfred de Vigny ’La mort du loup’. I Les nuages couraient sur la lune enflammée Comme sur l’incendie on voit fuir la fumée, Et les bois étaient noirs jusques à l’horizon. Nous marchions sans parler, dans l’humide gazon, Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes, Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes, Nous avons aperçus les grands ongles marqués Par les loups voyageurs que nous avions traqués. Nous avons écouté, retenant notre haleine Et le pas suspendu. -- Ni le bois, ni la plaine Ne poussait un soupir dans les airs; Seulement La girouette en deuil criait au firmament; Car le vent élevé bien au dessus des terres, N’effleurait de ses pieds que les tours solitaires, Et les chênes d’en-bas, contre les rocs penchés,
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