Macron veut briser les tabous... Mais pas tous ! - Didier Maïsto

Le coup de marteau de Didier Maïsto Journaliste, auteur, compositeur Ancien patron de Sud Radio Le briseur de tabous Eh oui, ce matin, ma chère Clémence Je vous l’assure, ce sera Byzance Je vais vous parler du briseur de tabous Qui toujours tient ferme le bon bout N’allez pas imaginer des affaires scabreuses Même si ce n’est pas non plus du Deleuze   Non, briseur de tabous, c’est une vocation Qui exige doigté, agilité, précision Cela commença par une éructation C’est notre projet ! hurla le champion Qui en perdit sa voix mais pas son culot (On est loin de Chirac et de la tête de veau)   Le peuple en colère longtemps manifesta Pendant qu’en son palais il faisait la fiesta Il leur prit leurs mains, puis il leur prit leurs yeux Il faut dire que jamais il n’eut trouvé mieux Puis se fit applaudir en bras de chemise Dans des salles de gazelles tout à lui acquises   Le rouge de notre drapeau est une tache de sang Indélébile. Bienvenue au Macronistan ! Cet étrange pays où tabous et totems Feraient pâlir Freud et où les anathèmes Jetés en pâture dans des médias complices S’érigent en vertu, quand ils ne sont que vice   Puis vint le Covid et son lot de fumistes Qui à force de pomper sont devenus pompistes Il jouit d’enfermer toute la population Qu’il humilia par des auto-attestations Il brisa des vies, suspendit des essentiels Ses petites abeilles en firent tout leur miel Sur les plateaux TV avaient leur QR Code Tous n’étaient pas de la trempe d’Henrion-Caude Ingénierie sociale, répétition générale Censure et restrictions venaient d’ouvrir le bal Voilà que déboula des retraites la réforme A coups de 49-3 elle s’imposa, énorme   Pied de nez à la démocratie, bras d’honneur assumé Dont il nous dit après coup que les dieux du marché Avaient passé commande pour croquer à l’avenir Ce qui restait à croquer des sans-dents sans désir Car voyez-vous, les tabous sont aussi spirituels Je te prends tout ce que t’as, je te laisse l’écuelle   Estime-toi heureux, car ne l’oublie jamais Je suis votre chef et pourrais m’énerver ! Tout vola en éclats, finances, fraternité Et quand enfin le pays fut totalement ruiné Il bomba le torse et défia la Russie Qualifié de James Bond par Alla Poédie   Ses petits moines-soldats partout l’acclament De radios en télés lui déclarent leur flamme Non, pas celle du soldat inconnu Ni même celle de nos vieux poilus Le seul feu qui l’anime est un feu de Bengale Qu’un seul souffle peut éteindre et pourtant nous fait mal Voilà qui pourrait être le dernier tabou Que le peuple brisera comme l’on brise les cous Pour nous soutenir :
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