Les compagnons de la Marguerite | Film complet | ARTE Cinema
Matouzec est restaurateur de manuscrits anciens à la Bibliothèque nationale. Il se découvre bien vite un talent de faussaire et se plait à falsifier des documents d’état civil. Il fonde une société secrète permettant à des couples malheureux de faire disparaitre les preuves de leurs mariages.
Restaurateur de manuscrits à la Bibliothèque nationale et profondément malheureux en ménage, Jean-Louis Matouzec, dit “Matou“ (Claude Rich), rêve de divorcer pour trouver une âme sœur espérant du mariage les mêmes choses que lui : de l’amour et du plaisir. Sa femme ne s’intéresse qu’à la télé et apprécie, elle, la sécurité de leur morne vie conjugale. Aidé d’un complice de la “BN“ (Roland Dubillard), “Matou“ décide de mettre à profit son expertise professionnelle pour changer de destin : s’il trouve un couple mal assorti prêt à l’échange, il pourra maquiller les registres d’état civil pour procéder sans coût ni délai au double remariage. Lorsqu’il se rend au rendez-vous fixé aux candidats, censés porter une marguerite à la boutonnière, “Matou“ n’y trouve que l’inspecteur Maurice Leloup (Francis Blanche). Lui-même marié à une charmante jeune femme qu’il traite en domestique, le policier a flairé dans cette petite annonce suspecte l’espoir d’une promotion au sein de sa brigade des “us et coutumes“.
Sots métiers
Tout est daté dans ce pur Mocky de la première époque, à commencer par le pétillant air de jeunesse de Claude Rich, Michel Serrault, Roland Dubillard et, en apparition à binocles, Michael Lonsdale, lancés dans un Paris charbonneux disparu bien longtemps avant eux. Comme toujours formidable, Francis Blanche, lui, est semblable à lui-même en policier bas de plafond, qui rôtit des pigeons dans son armoire à classeurs. Conformément aux us et coutumes de la France d’avant Mai 68, les femmes (dont Catherine Rich, vraiment mariée à Claude dans la vie) doivent se contenter de jouer les faire-valoir dans cette charge poético-burlesque contre l’institution du mariage, même si le cinéaste tourne en dérision à parts égales les sots métiers d’épouse et de mari. C’est la seule marque de respect concédée aux traditions dans un tourbillon plein de fantaisie et d’irrévérence.
Disponible jusqu’au 30/04/2024
Toute l’actualité du cinéma sur Arte sur :
Sur Facebook :
Sur Twitter :
Sur Instagram :