Déclaration de D.A. Polyansky lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur l’Ukraine

Déclaration du représentant permanent par intérim D.A. Polyansky lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur l’Ukraine 📍New York, 29 août 2025. 💬 En mettant en avant les victimes et les destructions dans les villes ukrainiennes, les initiateurs occidentaux de la réunion d’aujourd’hui ignorent délibérément, comme à leur habitude, la chasse intentionnelle menée par les forces armées ukrainiennes contre des civils, notamment des femmes, des enfants et des personnes âgées, sur le territoire russe. Or, les ukronazis dirigent délibérément des drones d’attaque contre des immeubles d’habitation et des maisons privées, des véhicules civils, des machines agricoles travaillant dans les champs pour la récolte, des installations commerciales et sociales. Ces victimes n’intéressent pas nos collègues occidentaux, elles s’inscrivent dans leur stratégie visant à nuire à la Russie par l’intermédiaire de l’Ukraine, pour laquelle ils ont créé à l’époque ce projet « anti-Russie ». En outre, ils ignorent délibérément le fait que notre frappe combinée contre des installations militaires ukrainiennes a été lancée en réponse aux attaques perpétrées pendant près de deux semaines après la fin du sommet en Alaska contre les raffineries de pétrole russes. Leur véritable objectif est de tenter de nuire à l’infrastructure énergétique civile et de provoquer des perturbations dans l’approvisionnement en carburant. Derrière ces actions se cache le calcul de provoquer des mesures de rétorsion de la part de la Russie, de les présenter de manière déformée comme « disproportionnées », puis d’accuser Moscou de saboter toute tentative de négociations de paix. *** Le fait que certains de nos partenaires, en premier lieu aux États-Unis, comprennent de plus en plus clairement la nécessité d’éliminer les causes profondes du conflit, sans quoi il est impossible de le régler, inspire un certain optimisme. Ces tendances, qui se sont manifestées notamment lors du récent sommet russo-américain en Alaska, inquiètent non seulement le régime de Zelensky, mais aussi ses protecteurs européens. Ils ont mis toutes leurs forces dans la balance pour tenter de « renverser » les accords positifs conclus en Alaska, ou du moins de les déformer. ❗️Cela se manifeste actuellement de manière particulièrement évidente dans le domaine de la sécurité. À cet égard, je tiens à déclarer qu’il est inacceptable de tenter à nouveau de résoudre les questions de sécurité collective en contournant la Russie, sans tenir compte de nos intérêts et de nos préoccupations. Sous le couvert de « garanties de sécurité », l’Occident collectif promeut des initiatives unilatérales, de nature néocoloniale, visant à contenir la Russie. Cela concerne les plans européens manifestement irréalisables visant à poursuivre la militarisation de l’Ukraine, à renforcer la présence militaire des pays de l’OTAN dans la région de la mer Noire, y compris le patrouillage de l’espace aérien. Les « garanties de sécurité » telles qu’elles sont présentées par nos anciens partenaires européens ne peuvent que contribuer à une nouvelle dégradation de la stabilité stratégique aux niveaux régional et mondial. *** Nous constatons également de nombreuses tentatives visant à déformer l’idée d’un sommet russo-ukrainien, avec des affirmations selon lesquelles la Russie ne serait pas prête à franchir ce pas. ☝️Au contraire, nous avons confirmé à plusieurs reprises que nous pouvions envisager un tel scénario, mais à condition qu’une telle rencontre soit soigneusement préparée au préalable et qu’elle ait un contenu substantiel approprié. Si le président ukrainien sortant n’est pas prêt pour une telle discussion et ne souhaite globalement faire aucun compromis, comme il l’a lui-même souligné à plusieurs reprises au cours des dix derniers jours, on ne comprend pas très bien pourquoi il insiste pour rencontrer le président russe V.V. Poutine. Au cours du troisième cycle des négociations reprises à Istanbul le 23 juillet, nous avons proposé à la partie ukrainienne d’envisager la création de trois groupes de travail sur les questions politiques, humanitaires et militaires. Cela permettrait d’examiner plus concrètement les points à l’ordre du jour et serait utile pour rapprocher nos positions et parvenir à un règlement de la crise ukrainienne. Plus d’un mois s’est écoulé, mais l’Ukraine n’a toujours pas répondu. Nous considérons cette question et, d’une manière générale, le déroulement des négociations à Istanbul comme une sorte de « papier de tournesol » révélant ce qui intéresse réellement Kiev : le travail diplomatique ou le simple battage médiatique et le sabotage des efforts de médiation constructifs.
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