L’ombre de la vapeur, d’Adrien M & Claire B (2018)

Portée par une fiction animiste et réalisée grâce à un dispositif numérique, l’œuvre de Claire Bardainne et Adrien Mondot révèle L’ombre de la vapeur. Il s’agit à la fois d’une œuvre, d’un espace, d’une expérience et d’une rencontre avec une entité organique magique, immersive et expressive. Les visiteurs déambulent et interagissent parmi un ensemble de formes élaborées dans un fin voile de métal, nuages suspendus sur lesquels sont projetées des particules blanches en mouvements. Organisme sonore et contemplatif, cette œuvre est modulée par les visiteurs, au rythme de leurs déambulations, de leurs gestes et de leurs haltes sur un mobilier flottant. Dans l’obscurité, la surface métallique des nuages devient transparente pour ne laisser voir que les points, qui semblent flotter dans l’air et former un ciel étoilé hybride : entre le paysage, le végétal et l’animal. Le dispositif repose sur une trentaine de vidéo-projecteurs qui baignent ces nuages et une partie du sol dans un grand continuum d’images générées et animées en temps réel par des ordinateurs synchronisés, qui contrôlent les caméras infra-rouges permettant de réaliser les interactions avec le public. Une création sonore accompagne l’espace et l’expérience. Composé par Olivier Mellano, ce « cantique du champignon » s’inspire des principes de la protéodie, une théorie selon laquelle chaque acide aminé est associé à certaines ondes pouvant être transcrites dans une partition musicale, la mélodie de l’ADN de chaque être vivant.
Back to Top