De Gaulle, Pompidou, Mitterrand, Chirac, il les a tous connus - Conversation avec Ph. de St Robert
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Ce nâest certes pas sans Ă©motion que jâai reçu, chez moi, pour une Conversation de TVLibertĂ©s, Philippe de Saint Robert. Cet Ă©crivain de grande race, dont on a souvent comparĂ© le style Ă celui de Chateaubriand, je lâai rencontrĂ© il y a quarante ans exactement, tandis que François Mitterrand venait de le nommer âCommissaire de la la Langue Françaiseâ auprĂšs du premier ministre, ce quâil fut quatre annĂ©es durant - il me nomma directeur de cabinet, dâoĂč naquit une amitiĂ© qui fut longtemps sereine. Sur le dĂ©roulement, et le lent effondrement de la VĂšme RĂ©publique, rien nâest plus instructif que la conversation de ce presque nonagĂ©naire, tĂ©moin du âSecret des joursâ, titre de son plus important ouvrage (LattĂšs 1995) : trĂšs jeune, il rencontra plusieurs fois en tĂȘte Ă tĂȘte ce gĂ©nĂ©ral De Gaulle qui, de lâĂlysĂ©e, voyait la jeunesse de France lui Ă©chapper et fut heureux de dĂ©couvrir que sa âpolitique capĂ©tienneâ pouvait encore toucher quelques cĆurs nouveaux ; puis vinrent ses rencontres avec Pompidou, qui le chargea dâailleurs de quelques missions au Proche-Orient, aux fins de prolonger ce quâon a appelĂ© Ă tort âla politique arabeâ et quâil nomme la âpolitique mĂ©diterranĂ©enne de la Franceâ. Journaliste Ă Combat puis chroniqueur au Monde, producteur Ă France Culture, plume occasionnelle de Jacques Chirac, dont il saisit assez vite les ressors, Philippe de Saint Robert connut le âtout Parisâ politique et littĂ©raire, de Montherlant Ă Malraux, de Mauriac Ă Camus, aussi bien que le Comte de Paris, dont il comprit avant bien dâautres lâimportance que revĂȘtaient ses relations avec le GĂ©nĂ©ral De Gaulle - comme il rencontra des chefs dâEtat Ă©trangers attentifs Ă la politique de la France, du temps quâelle en avait une⊠Cet infatigable dĂ©fenseur de la langue française, qui nâhĂ©site plus Ă nommer un chat un chat (Ă propos de lâislamisme, il ne parle pas dâimmigration mais dâinvasion, et accuse sans dĂ©tours la colonisation culturelle amĂ©ricaine dont la France est hĂ©las la victime consentante), prĂ©side actuellement lâAcadĂ©mie de la Carpette anglaise. Vous avez dit hĂ©las ?
(Extrait du journal de P-M C)
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